Lorsque nous nous intéressions, il y a un an tout juste, aux projets à long terme des Etats-Unis après l’annonce par le président Obama, le 10 septembre 2014 d’une intervention armée de son pays pour stopper puis détruire l’Etat islamique en constitution, nous relevions l’analyse de l’ancien ambassadeur indien M. K. Bhadrakumar – qui n’a pas pris une ride : « les Etats-Unis vont opposer musulmans contre musulmans dans une guerre sombre, au travers du déploiement d’un « réalisme intelligent » (smart power) qui assurerait aux Américains de ne pas subir de pertes humaines. Apparemment, la guerre sera financée par les pétrodollars des Etats du Golfe et du Moyen-Orient. Sa stratégie est bâtie sur trois piliers, d’abord poser des limites bien définies à son intervention en termes…