“ Athènes est désormais sous tutelle européenne, et soumise à une conditionnalité si forte qu’elle peut être comparée à celle liée à un Traité de paix signé par un Etat défait. Ainsi la Grèce devra inscrire dans sa constitution que le service de la dette est prioritaire, et des ruses techniques (compte séquestré notamment) ont été élaborées pour dissuader les Grecs de tout écart. Cette sortie de crise, même si elle était probablement la seule possible, laisse un goût amer, la violence des échanges entre gouvernements rappelant plus les années 30 que la tant déclamée solidarité européenne ” (1). C’est Fabio Liberti, directeur de recherche à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) qui évoque ici les années trente. Une remarque qui revient sous…