Il faut se souvenir, écrit l’ancien ambassadeur indien M. K. Bhadrakumar qui réfléchit aux « charmes cachés » de l’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) chinoise, institution à vocation mondiale voulue par Pékin comme un instrument d’investissement à sa main, que « de toutes manières, les routes de la soie nous rappellent un temps antérieur à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb (1492) » (1). Ajoutant, et l’inflexion géopolitique est certainement essentielle, « que la saga de l’AIIB atteste d’un mouvement récent de la Chine qui s’écarte de la priorité donnée jusqu’ici à ses relations avec les Etats-Unis ». Tout au cours d’une histoire pluri millénaire, les Chinois ont effectivement échangé, tout au long de routes qui ont varié avec les invasions, les guerres, l’apparition et la disparition…