L’échec est cuisant pour Bruxelles : après l’Arménie le 3 septembre dernier (1), c’est l’Ukraine qui renonce, après quatre ans de travaux, à l’accord d’association proposé dans le cadre d’un « Partenariat oriental » (2) par l’Union européenne. Nous avons été attentifs aux négociations engagées parce qu’elles s’inscrivent, remarquions-nous (3) dans un contexte géopolitique pérenne dont les enjeux dépassent de simples liens commerciaux : « depuis trois cents ans », écrivait déjà en 1938 l’historien René Martel, la question de l’Ukraine se pose « quand un ordre nouveau s’instaure, quand l’équilibre des forces se modifie au centre ou à l’est du continent ». En effet, rappelait-il, c’est en 1654 que « l’Ukraine se sépare de la Pologne et s’allie, par le traité de Péréiaslav,…